- 7 août 2020
- Envoyé par : franck orocoti
- Catégorie: actualites du portage salarial
J’ai créé PORTAGE SI SAS en décembre 2008, après 7 mois de chômage. Et, pendant l’année qui a suivi, j’ai continué à toucher mon allocation de chômage. Je savais dès le début de l’aventure que j’avais devant moi 23 mois d’allocation de chômage. Mais, surtout, je savais que j’avais le droit d’être « chômeur créateur d’entreprise » durant seulement 15 mois. J’étais donc condamné à ne plus rien toucher en février 2010 ! L’horizon n’était pas loin, la chute possible dans le vide…
La première année, j’ai réalisé un chiffre d’affaire de 500 000 €, mais la marge très faible que je prenais, moins de 5%, me permettais tout juste d’équilibrer les comptes. J’ai le souvenir d’imprimer chaque mois 10 fiches de paye, de 3000 € net à 8 000 € pour mes salariés portés, alors que j’étais encore chômeur indemnisé ! Expérience un peu étrange. En 2010, enfin, j’ai pu me rémunérer de 2000 € nets par mois, l’ASSEDIC ne me versant plus rien. L’exercice 2010 a tout de même permis un quadruplement du chiffre d’affaire de PORTAGE SI, à 2,2 M€ sur l’année, puis encore 2,2 M€ en 2011.
2011, la crise, proche de la chute ! 2012, le sursaut
L’année 2011, j’ai failli tout perdre, la société ayant connu un déficit important suite à l’embauche de deux assistantes. J’ai dû me résoudre à vendre mon seul bien immobilier, un deux pièce situé à Courbevoie dans les Hauts-de-Seine. Je l’ai vendu 190 000 € et j’ai tout investi dans ma société, qui, en 2012, a bondi à plus de 4 Millions d’Euros de chiffre d’affaire, portant même 10 consultants en mission chez un géant du CAC 40. Mieux encore, le résultat net de UMALIS sur 2012 était positif de plus de 500 000 € !
2012 Cap sur l’International : TUNIS !
En avril 2012, accompagné de deux de mes cadres, deux docteurs en sciences, j’arrive à Tunis pour poser les bases de ce qui sera un jour la première société de portage salarial tunisien. Très vite, ma démarche suscite l’intérêt de certaines élites, et je rencontre à son bureau, le Directeur Général de El Ghazala, la prestigieuse technopole du Tunis. Plus tard, nous serons reçus à deux reprises par le ministre tunisien du travail. L’innovation que constitue le portage salarial intéresse les dirigeants tunisiens confrontés à un une grave situation de chômage…comme en France !
Aujourd’hui, UMALIS est devenue une efficace entreprise franco-tunisienne forte de 40 cadres répartis entre Paris et Tunis. Le projet de commercialiser de portage salarial en Tunisie sera bientôt opérationnel !
2014, l’entrée en Bourse
En 2014, enfin, PORTAGE SI est devenue UMALIS GROUP SA et j’ai pu annoncer sur la chaîne de la TNT TV LYON METROPOLE, son entrée en Bourse, sur le Marché Libre de NYSE EURONEXT , au cours d’introduction de 10 € l’action. Ce qui représentait une valorisation totale de 10 M€ ! Hélas, le rêve d’une envolée des cours de UMALIS s’est évanoui très vite, bien que ce fut la première société de portage salarial à être cotée sur le marché français. UMALIS, cette première fois, s’est heurté au mur de l’indifférence de la communauté financière. Le premier jour, cependant, 1224 actions sur plus de 20 000 ont trouvé preneur, pour un prix de 12 240 € !
La suite, de cette IPO d’avril 2014 à la fin de l’année 2015, a été contrastée, la cotation suscitant une sorte de crainte respectueuse dans notre public, et réelle bienveillance chez nos banquiers. Dans le même temps, je prenais des positions publiques, sur la crise massive du chômage, mettant en place chez UMALIS, un véritable laboratoire privé de recherche sur l’emploi, UMALIS LAB, posant les bases d’une plate-forme informatique destinée à porter un jour des millions de personnes ! Afin d’en convaincre les dirigeants français, je sollicite alors la SOFRES pour un sondage sur le portage salarial et ses perspectives : SOFRES UMALIS. La SOFRES évalue pour nous le marché potentiel du portage salarial en France à 80 milliards d’Euros contre 600 M€ actuels ! ( cf notre communiqué d’aors sur EURONEXT : potentiel du portage salarial )
Pour 2016, nous travaillons à un projet de croissance externe dans l’informatique pour l’un, dans les médias pour l’autre, et sur une augmentation de capital auprès de fonds. L’objectif reste le même : un transfert réussi de la cotation de UMALIS GROUP sur ALTERNEXT dans les 15 mois qui viennent.
2014, octobre, notre première campagne de Pub à la TV
Afin d’accompagner et de promouvoir notre marque auprès d’un public de cadres, je lance notre première campagne TV, 1 mois de spots de 8 secondres sur BFM TV. Je choisis Dounya MESLI, une jeune femme ne vivant que pour le foot féminin, comme modèle pour notre marque. Notre slogan, inspiré par le foot féminin est alors, et pour longtemps : « Penser autrement, travailler autrement » :
2015, fin mai, déménagement dans notre « chateau »
En mai 2010, j’ai découvert la ville de Caudry, dans le département du Nord. Ma responsable commerciale y vivait, ainsi que notre responsable administrative. Caudry, près de Cambrai, est une ville de 14 000 âmes, de vielle tradition industrielle. La ville a connu des heures de gloire dans la dentelle, et s’enorgueillit d’avoir créé la dentelle de la robe de Kate Midleton. J’ai décidé immédiatement d’y installer mon siège social car je m’imaginais le rôle que jouerait un jour UMALIS et son portage salarial dans ce territoire en pleine renaissance économique.
Mais cette ville revient de loin, et doit énormément à son maire Guy BRICOUT, un homme très intelligent et pudique, qui aime profondément sa ville en connaît la moindre rue, le moindre bâtiment. Je l’ai rencontré dès l’arrivée de PORTAGE SI dans la commune, et je l’ai revu à son bureau tous les ans depuis. Son écoute ne m’a jamais manqué.
Louant un simple appartement transformé en bureau depuis presque 4 ans, UMALIS GROUP SA déménage en mai 2015 dans son « château », une vieille maison de 400 m2, avec parking, l’ancien commissariat de la commune que j’achète pour 350 000 € rénové !