Le désir d’indépendance professionnelle grandit au sein de la population active. Un nombre sans cesse croissant de salariés expriment le souhait de devenir leur propre employeur et de travailler avec davantage d’autonomie. Libéré mais aussi protégé, telle est l’aspiration millénaire de ces travailleurs qui cherchent à valoriser leur expertise et travailler en toute indépendance tout en préservant leur statut de salarié.

Dans ce contexte, le portage salarial, un statut intermédiaire, à mi-chemin entre le salariat et l’entrepreneuriat a le vent en poupe. Alternative fiable et sécurisée, c’est le statut qui répond au mieux  à ce besoin d’indépendance tant souhaité!

Apparu à la fin des années 1980, le portage salarial est une forme de travail atypique et innovante permettant à des professionnels autonomes d’exercer leur activité sans les contraintes et les risques de la création d’entreprise ou d’un statut plus précaire, comme l’auto-entrepreneur ou l’indépendant.

Un statut hybride alliant le salariat et la protection sociale, ce régime caractérisé par sa grande simplicité, se structure et séduit de plus en plus de travailleurs en France comme en Europe.

Le portage salarial, un cadre juridique robuste et complet

Le portage salarial atteint enfin en France une certaine maturité. Ce mode de travail novateur a  tout particulièrement bénéficié ces dernières années de la sécurisation de son régime juridique, il a été inscrit dans le Code du travail en 2015 et bénéficie d’une reconnaissance juridique de la part des pouvoirs publics.  

Un nouveau cap vient d’être franchi avec la mise en place en 2017 d’une convention collective propre au portage salarial.Une avancée majeure pour un secteur efficace et bien porteur.
Grâce à cette convention collective, le portage salarial, est désormais reconnu en tant que branche professionnelle à part entière. Le portage, pertinent et sécurisé, s’imposera à l’avenir comme un des statuts principaux qui permet aux indépendants de développer leur activité avec un niveau de sécurité optimum.

Le portage salarial, la simplicité en toute indépendance

L’article 8 de la loi de modernisation du marché du travail du 25 juin 2008, définit le  portage salarial en tant que“l’ensemble de relations contractuelles organisées entre une entreprise de portage, une personne portée et des entreprises clientes, comportant pour la personne portée le régime du salariat et la rémunération de sa prestation chez le client par l’entreprise de portage”.

Une forme de travail atypique, basée sur un mode de fonctionnement flexible, aux démarches simplifiées.

Il s’agit, en effet, d’un dispositif simple où la personne portée généralement qualifiée de professionnel autonome, délègue à l’entreprise de portage la gestion de l’ensemble des tâches administratives engendré par son activité et ce contre une rétribution de quelques pourcents de sa propre rémunération. Mais c’est bien au porté d’oeuvrer pour trouver des missions et de négocier avec le client les différents éléments relatifs à l’intervention ( honoraires, objectif, durée, conditions..). Le consultant conserve l’entière maîtrise de son travail.
Dès qu’un accord verbal est conclu avec l’entreprise cliente le consultant s’adresse à la société de portage qui se charge de mettre en place tous les éléments organisationnels nécessaires au déroulement de la mission.

Le salarié porté signe un contrat de travail avec la société de portage qui devient alors son employeur. Cette dernière conclut un contrat de prestationavec l’entreprise cliente et lui adresse une facture d’honoraires égale au montant convenu. Elle encaisse les honoraires, gère les recouvrements et  reverse un salaire au salarié porté, après déduction des charges sociales et d’une commission pour frais de gestion.

Ainsi déchargé de toutes cette tracasserie administrative, fiscales et même juridique, le consultant porté se consacre entièrement à la réalisation de sa prestation, au développement de sa clientèle et à l’acquisition de nouvelles compétences professionnelles.