Alors que les formes alternatives d’emploi et les aides en faveur de la création d’entreprise se sont multipliées pour faciliter l’entrepreneuriat, le portage salarial, qui consiste à permettre à un actif de travailler en indépendant, tout en bénéficiant du statut de salarié, reste une forme d’emploi relativement méconnue.

Notre étude révèle que le portage salarial, mieux médiatisé, pourrait être une source d’opportunité et un vecteur de dynamisation de l’entrepreneuriat.

Une forme de travail méconnue…

Reconnue par une loi depuis 2008, cette activité reste méconnue des salariés du privé. Et 11% uniquement estiment qu’ils voient précisément de quoi il s’agit.

Les plus au fait de cette forme d’emploi sont sans surprise les cadres avec près de 60% d’entre eux qui en ont déjà entendu parler (58%). Mais même parmi les cadres, catégorie professionnelle pionnière de cette forme de travail, l’information reste lacunaire puisque moins d’un quart sait précisément en quoi consiste le portage salarial (23%).

Les salariés du secteur du BTP, un secteur porteur de l’entrepreneuriat, sont également relativement mieux informés, près de la moitié d’entre eux déclarent en avoir entendu parler.

… qui spontanément suscite une attirance mesurée

Aujourd’hui, alors que la connaissance du statut de « porté » est relativement peu étendue et précise, seuls 13% des salariés du privé se disent attirés par le portage salarial. Parmi les connaisseurs ils sont 38%.

Une forme de travail qui gagne à être connue

Interrogés sur leur appétence pour le portage salarial, une fois cette forme d’activité explicitée, les salariés du privé sont plus de deux fois plus nombreux à envisager de travailler en portage salarial : on passe de 13% d’intéressés à 33%.

Des jeunes salariés particulièrement intéressés

Alors que l’on associe plus généralement cette forme de travail aux cadres supérieurs de plus de 50 ans, ce sont les salariés de moins de 30 ans qui se montrent les plus intéressés avec 42% qui envisageraient de travailler en portage salarial. Une forme de travail qui offre les bénéfices de l’expérience multiple tout en garantissant l’autonomie décisionnelle sur les modalités de la mission et le salaire. Deux dimensions très présentes dans la hiérarchie des attentes des salariés de moins de 30 ans et qui répondent à la suppression progressive de la linéarité des parcours professionnels.

A contrario, les salariés de 50 ans et plus se montrent moins intéressés avec tout juste un quart d’entre eux qui l’envisagent.